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Film

Arizona Dream, Emir Kusturica (1993)

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Le foudroyant succès de son deuxième long métrage, Papa est en voyage d’affaires (Palme d’Or au festival de Cannes), ouvre les portes des studios américains au cinéaste yougoslave Emir Kusturica. Après quelques années d’errance et de doutes, il réalise Arizona Dream avec Johnny Depp, Jerry Lewis, Faye Dunaway ou encore Vincent Gallo – le genre de transhumance hollywoodienne qui fait toujours courir le risque d’une perte de singularité. Or, voilà bien un reproche que l’on ne pourra pas faire à Arizona Dream . Malgré les atours d’une certaine normalisation (acteurs stars, gros budget, décors de western), le film demeure profondément et merveilleusement étrange . Étrange tout d’abord dans la construction de son récit divaguant, centré sur un jeune new yorkais qui travaille dans le marquage de poissons, part travailler dans l’Arizona pour la concession Cadillac de son oncle avant de se retrouver dans un curieux concubinage avec une veuve et sa belle fille. Étrange surtout dans sa manière de verser pleinement dans un onirisme fantaisiste, prenant par exemple très au sérieux le désir de ses personnages de construire une espèce de véhicule volant. Aidé par une mise en scène totalement exubérante, ne reculant ni devant le kitsch ni devant l’absurde, Kusturica nous rappelle qu’il suffit de croire assez fort à la puissance du faux pour enjamber la frontière entre le rêve et la réalité.

coup de coeur
Texte du 10/07/24
DURÉE : 142 minutes
LANGUE : Anglais

PAYS : U.S.A., France
DISTRIBUTION : Malavida Films
Prochaines séances à Paris
Lun. 21/10
Le Champo (5e)
16h30
Mar. 22/10
Le Champo (5e)
14h05
© Le Rétro Projecteur 2021–2024
Graphisme par claire malot.
Développement par jroitgrund.
« Pour le grand écran, pas la p'tite lucarne ! »