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Entretien avec l'équipe du Campus Film Festival

Entretien avec l'équipe du Campus Film Festival
La deuxième édition du Campus Film Festival aura lieu du vendredi 26 au dimanche 28 avril 2024 au cinéma Saint-André des Arts. En attendant le lancement, nous avons rencontré Marine Wagner, qui fait partie du comité d’organisation. L’occasion de s’interroger sur les enjeux liés à la tenue d’un festival de cinéma de patrimoine en salles de nos jours…
Qu’est-ce que le Campus Film Festival ?
Le Campus Film Festival est un festival de cinéma organisé par des étudiant·e·s de l'Université Paris 8. Notre équipe est composée de jeunes passionné·e·s de cinéma, avec des aspirations professionnelles variées telles que la production, la distribution et la médiation autour des publics du cinéma, ainsi que les métiers télévisuels. Lors de la première édition, qui a eu lieu en mai 2023, nous avons mis en avant des films abordant le thème de la jeunesse et du passage à l'âge adulte.
Comment avez-vous pensé la programmation cette année ?
Tout en restant dans la lignée de la précédente édition nous avons voulu, cette année, explorer des œuvres qui mêlent des questionnements autour de la jeunesse (premier amour, découverte du désir) avec des univers imaginaires et oniriques. La sélection combine classiques intemporels et récits contemporains. Léa Mysius nous fait l’honneur d’être la marraine de notre festival et présentera son film Ava (dimanche 28 avril à 20h), un coming of age unique en son genre.
Le festival débute vendredi avec la projection de Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola à 20h, présentée par la drag-queen Babouchka Babouche et suivie d’une soirée blind-test et DJ-set. Nous accueillons également le collectif d’artistes Artemisiae qui exposeront leurs œuvres dans le hall du Saint-André des Arts. Notre sélection comprend également des films d’horreur (Memento Mori de Min Kyu-dong et Kim Tae-yong, It Follows de David Robert Mitchell), un film d’animation français (Gwen, le livre de sable de Jean-François Laguionie) ou encore le classique Trois femmes de Robert Altman.
En sélectionnant ces films, nous avons cherché à créer un programme diversifié et équilibré, offrant quelque chose pour tous les goûts et toutes les sensibilités. Notre objectif était de susciter la réflexion, l'émotion et l'émerveillement chez le public.
Quels sont les enjeux liés à l’organisation d’un festival de cinéma de patrimoine ?
Tout repose sur l’importance de composer une programmation équilibrée, qui soit grand public tout en étant pointue. Nous avons surmonté bien des obstacles pour les films n’ayant plus de distributeurs français. Il faut s’improviser enquêteur·trice·s pour dénicher les coordonnées des ayants-droits, s’habituer aussi à leur silence, leur refus, voire même à leur revirement à quelques jours du festival ! C’est l’aspect le plus incertain de la programmation, mais aussi le plus exaltant, lorsqu’enfin tous les astres s’alignent pour projeter la pépite cinématographique enfouie.
Quel est le public visé par le Campus Festival ? Quel est le modèle économique d’un festival comme le vôtre ?
Le Campus Film Festival vise un public diversifié, mais avec une attention particulière portée aux jeunes spectateur·trice·s ainsi qu'à celles et ceux qui apprécient la nostalgie et les expériences passées. En mettant l'accent sur les thèmes du rêve, de l'onirisme et des aspirations profondes de la jeunesse, le festival attire naturellement un public étudiant et jeune adulte, avide de découvertes cinématographiques contemporaines, mais aussi de récits classiques qui résonnent avec leur propre expérience de vie.
Notre festival ne pourrait exister sans certaines subventions ainsi que nos partenaires qui nous soutiennent. Notre projet bénéficie notamment du dispositif Culture-ActionS, un dispositif des Crous de soutien aux initiatives étudiantes, et nous comptons également à nos partenaires la faculté de Paris 8 ainsi que la FSDIE.
© Le Rétro Projecteur 2021–2024
Graphisme par claire malot.
Développement par jroitgrund.
« Pour le grand écran, pas la p'tite lucarne ! »