On connaît bien Ozu pour ses portraits de conflits intergénérationnels qui peinent à se retrouver dans ce que la société attend d’eux. Ici, l’ancienne garde (des jeunes parents) semblent de véritables modèles de conformisme, grondant copieusement leurs deux petits garçons qui font l’école buissonnière. Et quand les enfants turbulents découvrent en observant leur père qu’être un adulte respectable consiste à faire des courbettes à son patron, leur rébellion redouble... Dernier film muet de Ozu, Gosses à Tokyo paraît être une sorte de mélange de Zéro de conduite de Jean Vigo et des 400 coups de François Truffaut. À voir ce qu’un cadre encore plus traditionaliste (le Japon des années 1930) peut apporter à cette histoire classique de révolte enfantine.